J'arrive !

Dernier post depuis ma ligne internet personnelle.

Aujourd'hui je plie tout, je vais rendre ma LiveBox. Je vous écrirais de là-bas la prochaine fois.

20kg! Ma franchise bagage n'est que de 20kg!
Ma femme et Clara, elles, pourront amener deux fois 23kg chacune, soit 92kg ! Plus Martin qui pourra porter ses 10kg de franchise!
Et moi, un colosse d'un mètre 83 pour 92kg, je n'ai droit qu'à 20kg!
Elle est où l'égalité? Moi qui voulait soulager ma famille ...

Demain matin, ce sera la SNCF avec son train bien sûr, gare de Nantes après une courte nuit passée sur le canapé du beau-frère digérant mon dernier repas de "condamné au bagne" arrosé de Champagne et de trois bonnes bouteilles conseillées par un caviste, des fromages, de la charcuterie malgré les 30°C.
Ensuite l'aéroport de Roissy.
Puis enfin les vols.
Le premier sera effectué avec Korean Airlines à bord d'un boeing 777 jusqu'à Séoul.
La Terre Promise devrait m'apparaitre au bout du deuxième tronçon avec l'A330 d'Aircalin.
C'est aussi simple que cela un voyage de 24h à l'autre bout de la planète!
En tous cas sur le papier!

Mais nous savons bien qu'il se passe toujours quelque chose, en tous cas dans les meilleures séries.
Rien à espérer du côté des contrôleurs aériens à propos d'une bonne grève surprise (il y a belle lurette qu'ils n'ont plus ce droit juste une petite réduction du flux ...) bien franche, bien nette qui enlèverait tout suspens au film.
Non! On rêve plutôt d'un suicide sur la voie entre Rennes et Le Mans quand le TGV traverse la morne Mayenne, à la rigueur une mauvaise toux qui vous rend plus poussif sur le quai alors que le train démarre déjà.
Le top, c'est le porte documents-billets-argent-passeport que vous ne retrouvez plus à l'enregistrement parce qu'il est resté coincé entre les deux coussins du canapé du beau-frère.
Au pire je me consolerai en payant les kilos supplémentaires quand se posera sur moi le minois réprobateur de l'hôtesse experte en ligne et minceur devant la soudaine prise de poids de mon unique " valise de 20kg ". (elle doit approcher des 30!).
Oui, juste un contre-temps qui vous distille la bonne dose d'adrénaline et vous signale que le voyage a déjà commencé et que vous êtes bien vivant, car en colère, angoissé, énervé.

N'oublions pas Anonyme qui m'a souhaité "un bon voyage" aussi (voir la page "Merci").

Sans se laisser aller à autant d'optimisme, je suis persuadé que j'aurais des choses à vous raconter.
S'il le faut j'en inventerai mais je ne crois pas que j'aurais à le faire:
La réalité dépasse tellement la fiction, il suffit d'observer.

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"N'habite plus à l'adresse indiquée" , c'est ce que la préposée de la Poste a inscrit sur un bout de papier pour la prochaine tournée du facteur.
Ils savent faire suivre le courrier mais pas l'arrêter à moins d'arracher la boîte aux lettres!

Le laurier rose offert par mon équipe en 2006 a succombé aux hivers rigoureux.
Au pays de l'éternel printemps, il serait encore en vie.

06:30, ce matin, mes derniers kilomètres en terre de France, je courais.
06:30, demain, sur le quai, sentiment familier de solitude, vif et attentif, je serai.
Clara, encore dormira.
Martin, près de sa mère avec son nouveau poids de 3,7kg, sera.
Deux semaines à son compteur humain, dix semaines sans eux, il faudra.

Les dernières fois ...

Il est plus facile de se rappeler des premières fois que des dernières qu'on ne voit souvent pas arriver.
Comment sait-on que c'est la dernière fois qu'on voit une personne, qu'on fait telle activité, qu'on arpente tel lieu?
La dernière fois qu'on fait l'amour?

Depuis des mois, je m'efforce de percevoir ces derniers moments, ces derniers instants.
Pour y arriver, j'ai appris à me méfier du quotidien, du brouhaha qui sature nos esprits jusqu'à l'abrutissement, la télévision, les pubs, la date des soldes, les SMS inutiles juste pour dire "j'existe".

J'ai calculé le nombre de jours qui me restaient à travailler, le dernier week-end, le dernier dimanche, la dernière nuit, le dernier repas avec l'équipe.
J'ai porté les dernières bûches d'un hiver toujours trop long mais heureusement le dernier.
J'ai fêté mon dernier anniversaire en hiver, le prochain et les suivants seront en été.
Je suis parti une dernière fois à la neige pour être sûr de ne pas regretter le froid et les bouchons qui vont avec.

Je ne reverrai plus ma famille d'origine, mes parents, mon frère, mes soeurs mais cela je le savais depuis longtemps. Eux, non.
Ils viennent de l'apprendre et doivent maintenant essayer se rappeler quand ils m'ont vu pour la dernière fois.
Mes parents, c'était en Novembre, le 12, à la Saint Christian, juste après la fête des Morts et l'Armistice.

Je ne reverrai pas de sitôt ma fille ainée, elle a fait son choix de vie, et cela je ne l’espérais pas, mais je me rappelle, c'était en janvier dernier.

Je me rappelle encore mon vieux numéro de mobile qui a tant servi pour mes ventes sur Leboncoin et qu'il va falloir oublier.  
"Bonjour! Orange vous informe que le numéro demandé n'est pas attribué!".

Le pont de Cheviré qui enjambe la Loire, c'était le 19 juin quand on rentrait de la maternité, ma femme, mon fils, Martin et moi.
Le centre ville de Nantes qui ne verra plus Batman garer sa batmobile, place Royale.
L'eau sombre, parfois boueuse de l'Atlantique et toujours trop froide même en été.
Je ne voulais pas y aller, à St Jean-de-Monts, le 13 juin dernier, mais c'était pour faire plaisir à ma femme qui allait accoucher le 15 et qui voulait faire plaisir à Clara.
Il y avait aussi cette grande rue commerçante à l'odeur de graillon, grouillants de touristes en bermudas, chemises ouvertes sur des chairs nourries aux chichis et infâmes glaces italiennes.
Et pour la première fois, ces dernières fois se transformaient en joie, à ma grande stupeur.

Restaient la dernière tonte de la pelouse entre deux journées pluvieuses de juin, le dernier tour à la déchetterie, le dernier salut de la main au maître des lieux devenu intime depuis qu'il avait récupéré ma volumineuse collection Marc Dorcel en VHS.

Mes dernières longueurs de piscine sont programmées pour demain, il me restera des entrées sur la carte d'abonnement. Dommage.

J'appréhende la dernière journée, jeudi.
La météo a prévue grand chaud, 29°C. Ça nous changera des 10/15°C humide et venteux habituel. Un avant goût calédonien?

Faire les valises ou la valise?
Deux fois 23kg ou seulement une fois 20kg ?

J-4

It's a boy !

Martin - 3,5kg - Une tignasse noire pleine de cheveux comme le papa - Jackie Chan!

C'était il y a une semaine déjà.
Un cadeau du ciel venu égayer nos vies, ma vie que je vais devoir préserver encore plus de ces scorpions avides d'information pour sécréter du fond de leurs entrailles ce fiel sans remède qui, fatalement, finira par ronger leur coeur et leur raison comme un cancer: la jalousie.

"A ces envieux, je leur souhaite ne pas avoir d'enfants, ils seraient jaloux d'eux parce qu'ils ne peuvent plus avoir leur âge", bien vu l'ami Friedrich Nietzsche.

Les chercheurs du CNRS étudient depuis 60 ans une espèce animale de la famille des amphibiens qui ne présente aucun signe de vieillissement, c'est leur bébé dragon.
Les observateurs du Christian-National-Reproduction-Senior qui m'étudient depuis 50 ans présentent quant à eux, des signes de vieillissement évident face à leur sujet d'études ravivé par l'arrivée du bébé dragon, signe chinois de Martin.

Cette côte vietnamienne en forme de Dragon grouille de cette prodigieuse Jouvence, de bébés Dragons prêts à envahir le monde.

J-7,
Dernier sac poubelle de 100l à remplir, dernière tonte de pelouse, derniers entraînements dans une piscine en France.
Demain ça sera mon dernier samedi en Europe ...

Un masque sur ma Plume

Déçus de ne pas être le nombril du monde, de ne pas accaparer toute l'attention dû à leur rang d'enfants à papa, de patriarche, de mère-poule, de fratrie préférée.

C'est eux qui devaient éblouir le monde par leurs exploits limités à la microsphère vendéenne, avec leurs petits diplomes, les "pauvres-de-nous", unique devise au fronton de leur république "La Tyrannie des Faibles", c'est eux qui devaient inspirer la pitié car ils sont en train de mourir.

Je les entends maudire: "Encore lui! Toujours lui! Il a pourtant eu sa part de gâteau. Yen a que pour lui! Il fait honte à la Vendée qui se doit d'être modeste, vivre dans le peu et accepter les souffrances des guerres passées à jamais inscrites dans le coeur et prier! C'est lui qui part, c'est lui qui meurt et qui va renaître encore, tel le Phénix, toujours les mêmes ... C'est trop injuste!  Bouuhhh!"

Les joies de mes 50 ans sont plus belles que celles de vos 20 ans!
Pleines, conscientes et libérées des pulsions vulgaires et vaines.
A 50 ans, on sait que ces contentements vont se faire rares, il n'en reste plus beaucoup en magasin et le client est devenu exigent, presque blasé.

Une joie de 3,5kg, un Martin au pays de Molière, un Christian Junior chez l'Oncle Sam, une valise de 30kg prête à s'envoler en éclaireuse, des tonnes de projets pour les 50 années à venir.

De l'Hercule coule en moi.

Au pays du moindre effort, du petit week-end entre amis, de l'ARTT du lundi, des avantages sans les inconvénients, du pouce Facebookien levé ou baissé comme au temps de Néron, de la tasse de thé fielleuse entre copines servie dans les temples narcissiques des lèche-vitrines, mes veines brûlent à nouveau du désir de la conquête des Grands Espaces, j'entends Conan redevenir un temps mon compagnon de chevet.
Je rebâtirai le Fort qui abritera ma nouvelle lignée, une descendance plus forte.

Je serai ce conquérant qui, adolescent, effrayait déjà mes géniteurs qui me voyaient soit en Casanova pour jeunes filles vendéennes, soit en Casanova pour jeunes hommes vendéens, soit en Casanova pour moutons vendéens, peut-être même.

Amazones de salons, toutouphiles, qui pour guérir un chatrement naturel rêvent la castration de l'étalon par vasectomie, rejetons d'un premier jet  me cloisonnant aux simples rôles d'un banquier ou d'un Président de Fan-Club désabusé quant à leurs petits exploits mais si merveilleux aux yeux des mères ravies de voir leur leadership non surpassé, voyez ce que vous avez fait de moi, un homme, un père blessé mais encore plus fort et qui va devoir à nouveau, tel Batman, remettre son masque, pour défendre sa dernière tribu qui l'aime, elle, et attendre que finissent de tomber les vôtres ... de masques.

Nouvelle vie, nouvelle ligne pour Carla Sarkozy.
Elle a repris l'entraînement: shopping, coiffeur, kiné, razzia de thé chez Mariage Frères, diner de médisance chez les copines du Seizième ...

Ma Clara, à moi, elle, n'a plus la varicelle. Elle va pouvoir enfin voir son frère ...

Mes voeux les plus chers

Non, nous ne sommes pas encore partis!
Le container, lui, doit quitter aujourd'hui Le Havre. Le papa devrait suivre ensuite dans 19 jours.
Je dis le papa, car c'est le terme que je devrais normalement entendre le plus souvent pour la période à venir.
Il y a une semaine, mon arme de guerre préférée était prête à dégoupiller à 15 jours (Cf. Gamecube, la page précédente du blog). Maintenant, nous sommes à moins 7 jours de l'explosion, de la naissance.

Partir avec les valises comme on part en vacances, comme de jeunes routards-bobos coléreux mais surtout faussement riches partant refaire le monde au bout du monde ?
Partir comme des salariés just-married ou almost-divorced en plein stimuli onirique frappés soudain d'Alzheimer quant au crédit dispendieux consenti pour le voyage ?
Partir comme des retraités hyperactifs à la jovialité excessive, perfusés au Prozac fuyant un pavillon de banlieue déjà payé ?

Non! Notre migration se devait d'être épique, à la hauteur de nos ambitions poético-romantico-gynéco-aventureuses. Une Odyssée digne d'un Ulysse en vadrouille, une quête sans le Graal, ni l'Anneau, mais avec des épreuves incertaines et des rites de passage kanak, des séparations affectives comme dans Koh Lanta, la desperated recherche de la bonne occas' immobilière au pays de la Case, un flight-cruise-road-movie sans Thelma et Louise mais avec Tuyet, Clara et ... un nouveau-né pour le prochain Noël austral, comme dans la Bible !

Tout est prêt ! Reste la star naissante qui tarde à faire son entrée ou plutôt sa sortie.
Si tout se passe bien, ce sera pour la semaine prochaine, ensuite il me restera à peine deux semaines pour finir d'organiser le rapatriement du "convoi familial" avec l'aide du beau-frère, en septembre, quand le nourrisson pourra supporter les 30 heures des deux longs courriers.
Presque trois mois de séparation, voilà une vraie épreuve pour notre famille, pour notre couple. Et ça c'est super chouette!
Sans tomber dans les excès de "l'île de la tentation", tout couple devrait connaître ce type d'initiation afin de juger de la solidité des liens qui les unissent. Trop de couples sont sur le mode fonctionnaire.

Moi, vivant, je veux que, seule, ma feuille de salaire garantisse ce statut de serviteur étatique, mais surtout pas mes actes, mon comportement, ni mes choix.

Je veux une fin de carrière exemplaire, rose comme la ponte des coraux dans le bleu du lagon, vigoureuse comme la liane Allamanda à grandes fleurs jaunes, je veux un tourbillon d'ingrédients surprenants et rares comme l'essence du bois de santal calédonien afin d'épicer une condition de fonctionnaire établie, trop établie.

La maison est quasi-vide, deux matelas posés à même le sol, la cuisine encore toute équipée avec toutes ses casseroles, la tondeuse en réparation, le son d'une télé prêtée, des dessins animés en boucle qui résonnent, qui ne meublent que l'attente et qui divertissent Clara ... qui a la varicelle depuis 4 jours!

GAMECUBE

 

Ce qui n'a pas été vendu, donné, jeté, détruit, et qui continuait à nous encombrer a enfin été expulsé des 150m2 de notre maison!
150m2 compressés dans 30m3!

Sachant qu'un ménage moyen accumule tant de m3 par an et par personne ....
Sachant qu'une des personnes qui constitue le ménage a déjà 16 déménagements à son actif et deux divorces qui l'ont soulagé bien à propos, et qu'un premier devis calculé à 28m3 optimistes et un autre à 41m3 plus réalistes ... comment faire pour loger tous ces postulats dans un conteneur limité à 30m3?
D'abord revoir à la baisse ces ambitions ... revoir le casting des meubles et leur dire gentillement que tous ne pourront voyager.
A 500€ le m3 supplémentaire, le calcul est vite fait, les meubles en osier à faible valeur commerciale ne seront pas de la partie. Reste tout de même 35m3!

Mon tempérament optimiste exclue le pessimisme du devis réaliste et organise une chasse intense à tout volume aérien non occupé. Gaspillage volumétrique et compression seront mes obsessions durant 48h.
J'aurai en fait beaucoup moins de temps pour m'organiser!

Ils devaient arriver vendredi à 8h, ils seront là, la veille, jeudi à 15h!
3 gaillards entourés d'une armée de rouleaux de rubans adhésifs, d'immenses rouleaux de papier bulle, de cartons, de feutres marqueurs, moi, seul, finissant de regrouper les objets dans les cantines au mieux, toujours à la chasse au vide.

Je regrette déjà mes scores médiocres au Tétris!
Chaque caisse à remplir nécessite une concentration de tous les instants pour trouver au mieux une place pour cette lampe dont on regrette soudain le design , pour ce livre format poche, cet autre au format broché, le livre aussi Barbapapa au format ... Barbapapa, tarabiscoté.
Les sacs de rangements sous vide trouvent ici toute leur utilité surtout quand il faut expatrier le zoo, la ménagerie, toute l'Arche de Clara. Compressés, à travers le plastique transparent, les animaux en peluches, l'air de rien,  perdent toute contenance, aspirés par la gueule d'un boa aspirator, ils ne forment plus qu'un amas de mousse, fusionnés entre eux comme dans un horrible cauchemar avec des yeux surgissant de-ci, de-là.

Comme au Tétris, le chrono tourne.
Je les entends emballer, scotcher, porter, remplir le conteneur, faire, eux aussi leur Tétris!
Ils sont trois, des pros, ils vont vite car demain, c'est vendredi et ils veulent finir au plus tôt avant le week-end et que surtout 30 ou 35m3, ils s'en fichent, ils seront payés pareil, les 2500€, c'est pour la pomme du bourgeois!

Ralentir leur avancée avec le reste de la Clairette de Die du pot de départ, leur laisser le démontage des meubles, donner un coup de pied dans leur outils et les voir glisser sous l'armoire, leur proposer une récréation aquatique dans la piscine, rajouter l'emballage laborieux des verres en cristal, même si on s'en fiche des verres en cristal à Nouméa, demander aussi et encore au chef d'équipe d'assurer la protection de tous les grands cadres photos et s'assurer de la montée de son agacement sur son visage.
Le répit arrive enfin à 18h, jeudi. Le théâtre des opérations sera désert jusqu'à demain 8h.
Je consolide mes positions stratégiques en assurant le dernier et le premier quart de garde, couché à 1h, je m'accorde juste 4h de repos guerrier, et rattaque à l'aube, à 5h, 3h avant la reprise des hostilités.
Le soleil est déjà haut, 21°c à 8h, on se croirait là-bas, en Nouvelle-Calédonie.
Ils arrivent à 4 cette fois-ci, un équatorien est venu renforcé leur troupe.
La dernière bataille s'annonce rude, mes ultimes munitions alcoolisées sont déjà au frais, j'ai obstrué durant la nuit l'entrée du garage avec une barricade de cartons et d'objets divers à emballer.
Ils n'ont encore rien vu, ils ont l’Équatorien, moi, j'ai l'arme fatale, la Vietnamienne, mais pas n'importe quelle Vietnamienne, une Vietnamienne enceinte jusqu'au cou, ma femme qui doit accoucher dans deux semaines!
D'instinct comme aux meilleures heures de Diên Biên Phu, elle slalome entre les cartons armée d'un énorme plateau d'excellents macarons dont la succulence servi par un physique bien rebondi de future mère finissent par ramollir la vigueur des guerriers. 
La diversion parfaite m'octroie un bonus de temps et je finis en vainqueur mon premier Tétris.
Je savoure ma victoire une coupe de Clairette encore fraîche dans la main, surveillant la finalisation pénible et suante de leur gros Tétris.

Il est 13h, 28°C, les 35m3 ont été glissé dans le four qui devrait continuer à monter en température sur le bateau au passage de l'équateur, vers le canal de Panama ...