jeudi 17 octobre 2013

L'Histoire me donnera raison ... en 2014 et ... en 2015 !


Le Harcèlement dans le secteur public désormais puni!

 
Il était urgent de ne pas finir ce blog dans la précipitation pour plusieurs raisons.
On sait que l'histoire continue toujours à s'écrire après les faits quand les passions s'éteignent, quand les renégats meurent enfin de leurs blessures, quand les vainqueurs peuvent enfin écrire l'Histoire.

En ce mois d'octobre, j'en ai le pressentiment depuis que j'ai fait le tour des magistrats. Au travers de leurs réponses évasives, souvent gênées même, leurs longs silences, je ressens un manque étrange, un vide sidéral dans cette société calédonienne à la traine judiciaire.

Le début de l'année 2014 me donnera raison.
La lumière se fera en janvier: il n'existait pas de loi avant 2014 pour les fonctionnaires d’État!
Alors messieurs-dames, les avocats, dire tout simplement "il n'y a pas de loi pour cela" ou mieux "une loi est en projet" vous était-il si difficile à articuler qu'un très maladroit "Rentrez chez vous!", à moins que l'incompétence règne aussi chez vous!

Le 24 janvier 2014, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a adopté la loi du pays sur le harcèlement sexuel et moral dans le secteur public. Deux ans après avoir adopté la même loi pour le privé.
 

Victoire!


 Extrait des Nouvelles Calédoniennes:

"La nouvelle loi fait écho au sondage commandé en 2002 par le Conseil Economique et Social de la Nouvelle-Calédonie et réalisé par le cabinet Louis HARRIS. Celui-ci révélait que plus de 56% des personnes ayant subi un harcèlement moral seraient des femmes. Toujours d’après les résultats du sondage, 60% des cas de harcèlement relèveraient du secteur public.
Une loi concernant le harcèlement moral et sexuel dans le secteur privé avait déjà été adoptée il y a deux ans. Il semblait donc logique d’inclure la dimension publique à la législation.

Corinne David, élue de Calédonie Ensemble et rapporteure spéciale de la loi du pays, réagit au micro de NC1ère (propos recueillis par Cédrick Wakahugneme).

Les sanctions appliquées en métropole ont été transposés à la Nouvelle-Calédonie. Les peines infligées aux auteurs de harcèlement iront de 1 à 3 ans d’emprisonnement et les amendes pourront atteindre jusqu’à 5,3 millions de CFP.
Ce texte représente une protection complète pour les agents de la fonction de publique, y compris les contractuels et stagiaires. Un système de médiation complète le texte. Il permet, avec l’accord des parties, de choisir une tierce personne pouvant faire office de médiateur."

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Je me satisfais de cette évolution juridique même si tout n'est pas réglé. C'est déjà une forme de reconnaissance de la souffrance. Les juges, je pense, sont conscients du problème au vu des nombreuses plaintes qui doivent s'accumuler sur leur bureau.
Je me complais à croire que ma plainte a été la goutte qui a fait déborder le vase. Le timing en tous cas est parfait. Je ne pouvais pas rêver mieux.
C'est une forme de réparation morale.


Mon paradis sera en 2014.

Pour l'instant en ce mois d'octobre 2013, matériellement et professionnellement, je suis encore dans une grande incertitude . Des pistes vont être avancées au travers des téléconférences entre l'administration centrale de Paris et Nouméa. Mon rapatriement se prépare.

Mon contrat de deux ans se termine en Juin 2014. Le plus tôt sera le mieux.
Janvier a ma préférence.
J'en ai vraiment ma claque de ce pays de tarés et ma fille pourrait y gagner une année dans son cursus scolaire.
 


11 janvier 2015, " Je suis Charlie ".

La France entière, le monde démocratique manifestent sur les grands boulevards parisiens. Dans la foule un homme brandit une reproduction de ma " Liberté guidant le peuple", modifiée exactement comme la mienne, bleu-blanc-rouge sur fond noir et blanc. Mon passé forcément nombriliste et ce présent magnifiquement universel se rejoignent enfin. Échappées lacrymales. Libération par les larmes.
Des images fraternelles d'adhésion à cette liberté d'expression arrivent du monde entier sur mon écran plat, le Brésil, les Antilles, la Réunion, rien venant de la Nouvelle-Calédonie, RIEN.
On s'en FOUT de ce trou paumé au fond de l'Océanie comme les calédoniens s'en fichent de notre démocratie, de toute démocratie d'ailleurs.
Le monde entier s'en CONTREFOUT de la Calédonie et c'est très bien comme cela. Ce n'est pas là qu'il faut être, la vie est ailleurs. Nos dessinateurs martyrs ne reposeront jamais ici car ce territoire n'est pas le Paradis, juste une zone de non-droit pour des illuminés armés, vivants ou post-mortem. L'Enfer, quoi.
Je suis Charlie et RIEN n'est pardonné.

 

jeudi 3 octobre 2013

Vol au-dessus d'un nid de CouCou


 
La BD (Baie des Citrons à Nouméa) folle ?  Non !!


Nos psychoses occidentales voyagent bien ici.
20000 km et Hop! Votre paranoïa, votre schizophrénie et autre nymphomanie deviennent des qualités en Nouvelle-Calédonie !
Je l'ai compris mais un peu tard.
Moi qui n'avais peur de rien, même pas des moustiques et Hop! J'ai attrapé la dengue!
Depuis j'ai appris la peur pour être en accord avec mon environnement.
J'ai appris aussi la schizophrénie pour ne pas sombrer dans la folie.
Je me suis dédoublé, je suis devenu " Tintin au Congo " sous la plume d'Hergé. J'ai écrit la folie autour de mon corps pris dans ce nid de coucous.

Ici, la norme, c'est la folie. Si tu n'es pas fou, tu as de grandes chances de le devenir.
L'unique prison, l'asile psychiatrique débordent et versent leur trop plein dans les rues de Nouméa.
C'est à la nuit tombée que le mélanésien (kanak) sort de l'ombre et s'exprime le mieux dans ses virées alcoolisées. Le zombie est joyeux quand désinhibé, il n'a plus peur.


Le blanc a peur du noir et préfère attendre que le soleil repousse ces fantômes.


Les gens censés ont vite pris le parti de fuir. Au final que reste-t-il sur cette île ?
Des personnes exclues du système français, des chômeurs, des sous-qualifiés (les nouveaux bagnards), des adeptes de la Marie-Jeanne et autres dérivés, des "chercheurs d'or" (salariés indexés, évadés fiscaux ....) et tous les autres, terrorisés devant les images de la petite lucarne d'un journal télévisé d'une France effrayante, persuadés de vivre au paradis calédonien avec les Bisounours.

Cette société calédonienne qui a peur est une société dangereuse pour elle-même. Elle doit rapidement faire son introspection en se posant les bonnes questions. Elle doit se raisonner pour rationaliser cette peur par une analyse des phénomènes auxquels elle est confrontée.
Quand la peur est là, on l'étudie, on voit d'où elle vient, on cerne ses composantes (politique, philosophique, pathologique, ...). Cela s'appelle la culture.
La civilisation islamique a commencé à régresser au XII siècle quand un Calife a décidé qu'il fallait arrêter de commenter le Coran, qu'il fallait apprendre bêtement et appliquer sans réfléchir. Les intellectuels sont devenus des persona non grata, on n'avait plus besoin d'eux. Ils ont été chassés. S'en est suivi un appauvrissement intellectuel, un accroissement de la violence, une dictature bête et méchante, une féodalité.
L'autre est alors devenu dangereux, il faut l'éliminer, c'est l'Occident.


Le vivre ensemble est très difficile.

Le destin commun défini dans les accords de Nouméa ne doit pas rester dans un marécage d'abstractions. Si vous ne pouvez pas vivre ensemble, si vous ne pouvez pas communiquer, votre société va péricliter. La NC doit faire sa réforme par une rupture digne de son océan, pacifique.
Mettez fin à ces individualités qui défendent leur pré carré, leur business.
Trouvez le moyen de travailler ensemble sans exclure les forces vives de l'extérieur, car vous en aurez besoin pour clarifier un sang devenu malheureusement consanguin et trop incestueux.