jeudi 16 août 2012

Finally arrived!

 
Container enfin arrivé!

Parti le 1er juin de la maison française, arrivé le 16 août à la maison calédonienne!

Ce soir je vais pouvoir dormir dans mon 160 déserté depuis fin mai et mettre un terme à 2 mois et demi de couchage médiocre (excepté les 2 semaines passées sur le 180 flambant neuf chez Cécile et Jean-Marie).

Je vais aussi pouvoir fêter mon vingtième déménagement (dont 8 avec un père militaire).

Comme au départ, à l'emballage, il a fallu encore être vigilant et se fâcher pour gérer le déchargement des 30m3.
Sauf que cette fois-ci, il y avait du lourd en face, cinq gaillards taillés à la wallisienne, des mollets gros comme ma cuisse de cycliste, des avant-bras gros comme mon mollet de cycliste, des haltérophiles qui ne connaitront jamais les bouquets changeant de sauterelles, de papillons et de rainettes, avec Paulette ... à bicyclette.

Arrivés à 7h45.
J'étais chaud à 8h15. J'étais dégoulinant de sueur à 8h45.
Le chef accoudé à la terrasse du 1er étage, le portable dans une main, à commander les 3 plus costauds chargés du déchargement sur le trottoir, me laissant "le gringalet" avec moi pour répartir les premiers paquets.

- "Hé! M'sieur! Y va où celui ?"
- "Hé! M'sieur!  Et celui là ?"
- "Hé! M'sieur!"
- "M'sieur! "

Mes coups de cutter dans les emballages pour trouver des réponses à ses questions n'arrivent plus à suivre l'interrogatoire. Je décide de lever le doute.

- "Hé! Oh! Les gars! Ça va pas là! C'est quoi votre problème? "
Je fais bonne impression, un cycliste énervé impressionne toujours, même une première ligne de mêlée.

- Le chef: " Euh! On doit libérer le chauffeur dès que possible, M'sieur ... vers 9h. "
- Moi: " ??!! "

Dialogue non-verbal que vous allez faire l'effort d'imaginer, pour une fois.
Juste un indice, ma sueur qui prend un bon coup de froid sur ma colère encore retenue ... pour 2 secondes.

- " MMGNOMMGNOMGNON!!!"

Ça y est je parle Wallisien.
Le meneur semble avoir compris le message et s'empresse de prévenir le bureau central de ma prise d'otages. Je vais pouvoir garder l'équipe jusqu'à 11h30.
Ils semblent d'ailleurs soulagés du changement de timing et acceptent sans rechigner mes cinq canettes de bières en signe de libération indépendantiste victorieuse sur l'oppresseur Caldoche.
Je comprends alors que la société calédonienne a interprété le contrat en sa faveur:
on décharge uniquement, on ne déballe rien, on laisse le client se démerder, les 30m3 sur le trottoir et on se barre!

Aujourd'hui, jeudi, il fait beau, lundi et mardi, il pleuvait...

C'est le 15 août, en France, Martin fête ses 2 mois. 

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