mercredi 23 janvier 2013

AUCKLAND ... Enfin!


Enfin sortir, s'échapper belle, respirer enfin!

Fin décembre, cela faisait 6 mois depuis mon arrivée sur le Caillou.
Un bilan aurait dû s'imposer ... J'y ai pensé, puis j'ai oublié, trop de déséquilibre dans la balance des biens et des moins-biens, pas assez de positif dans cet invraisemblable bilan, proche, très proche du dépôt.

Peur de passer pour un enfant gâté, pour un indéfectible pessimiste que je ne suis pas, peur de rejoindre la masse des râleurs, peur d'un Grincheux ayant contaminé Joyeux.

Puis l'avion a décollé laissant derrière lui l'épaisse et étouffante moiteur de l'été calédonien, la clim de la cabine en apéritif, puis d'un coup, à la sortie de l'aéroport d'Auckland, la douceur d'un été normal, la légèreté d'un air nouveau, presque oublié depuis une éternité, mes glandes sudoripares qui respirent enfin, qui prennent des vacances bien méritées, un cerveau qui s'extirpe des limbes tropicales, une lucidité nouvelle sur le monde, un recul nécessaire pour mieux comprendre, mieux revenir.


Ici, pas de zombis ultra-alcoolisés dans des V8 ultra-motorisés, ni de cougars siliconées en Chanel-ceinture-dorée-talons-aiguilles étalées sur la housse Betty Boop rose fushia de leur cabriolet, ici de vraies guerres ont été faites par de vrais guerriers, une histoire réécrite par le sage mea culpa du vainqueur, la rétrocession d'un territoire au peuple Maori pour une raisonnable réconciliation, le Haka des All Blacks comme ciment d'une nation moderne tournée vers un avenir éclairé et constructif.


Je m'étonne de ce flux de pensées nouvelles. Je continue de faire la découverte de ce que peut être la définition d'une identité nationale si chère à certains mais si difficile à appréhender. Moi-même, à l'époque du débat, je n'arrivais pas à me positionner autour d'un drapeau, d'un hymne.
Cela ne me suffisait pas.
La France a été soumise à trop d'influences, un brouhaha assommant qui l'empêche de penser, de se retourner pour comprendre ses racines. Nous avons un peu trop préservé nos monuments quand d'autres savaient garder leur identité.

L’ethnie asiatique constitue 20% de la population à Auckland.

J'ai redécouvert des relations humaines saines, une compréhension vive et rapide comme les chutes de Huka qui jaillissent du lac Taupo.


 J'ai aimé cette simplicité retrouvée aux couleurs des seventies, des chapeaux brodés à la laine d'Alpaga vendus dans des marchés désuets par les copines de thé d'Agatha Christie, les Fish-and-Chips dans des décors de rêve, le shopping à un chiffre (9 NZD et non 700 XFP).


1 commentaire:

  1. zombies ultra alcoolisés : tout à fait d'accord !!! c'est exactement cela...
    même sentiment lors de notre voyage en NZ ;) trouver la civilisation, des gens aimables et serviables, c'est bon !!

    pour ma part, je pense que je n'aurai jamais eu les moyens de voyager aussi loin si je n'étais pas venu habiter en NC...

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