Litchi ou Litchee

Cette année, la "cerise de Chine" arrive en quantité dans les assiettes calédoniennes grâce à la combinaison d'un hiver frais et d'un printemps arrosé. La dernière grosse cueillette remonte à 4 ans sur le Caillou.

Arrive?
A condition de débourser 10€ pour 1 kilo en début de saison, fin novembre, ou d'attendre un peu pour l'avoir à 5€.
Moins cher?
Grimpez dans les arbres d'une hauteur de 15 à 20 m, le long des routes, des grappes entières vous tendent les bras ... si vous y arrivez.

Le goût?
Absence totale d'acidité car le fruit a été cueilli à maturité,très juteux, agréablement parfumé et surtout le fruit n'a subi aucun traitement par fumigation à l'anhydride sulfureux suivi d'un trempage dans un bain acide, traitement à destination de l'hémisphère Nord bien sûr.
Il me sera difficile maintenant, de retour en France, de me jeter sur les litchis de Madagascar de fin d'année.
C'est comme en amour, une fois goûtée, la cerise asiatique, en situation, dans son jus, toute autre friandise devient fade à jamais.

Manger enfin le fruit dans sa saison!
Car là est la vraie révélation.
Imaginez-vous dégustant un litchi frais (très bonne conservation au frigo) par une température de 30°C ... et sentez les palpitations reconnaissantes de votre corps.
Imaginez maintenant l'agression de votre œsophage, déjà bien refroidi par les bourrasques européennes, recevant votre litchi tombé d'un container d'Antananarivo et la contraction de vos sens.

Oubliez!
Ouvrez plutôt une bonne boîte de litchis au sirop et consolez-vous avec des cocktails à base de Champagne, de sirop de rose et de litchi, vous en trouverez plein sur la toile, car comme le dit mon beau-père: "Qui quitte vieilles boules de coco, trouvera litchis au sirop."

 Bon appétit!